Notre Histoire
L'Hôtel de Londres a vu le jour au milieu du 19ème siècle. Impressionnant bâtiment de 199 chambres à l'époque, il s'appelait « L'Hôtel du Nord et de Londres ». sa façade protégée est typique du style auvergnat. Selon le guide Michelin de 1925, son argument principal était qu'il était fréquenté par le clergé et qu'il disposait de l'électricité !
Il était d'usage au XIXème siècle (en ces temps d'apogée coloniale) de nommer les hôtels de ville de cure par des noms de pays, de capitale ou de têtes couronnées. C'est ainsi que vous croiserez pléthore d' « Hôtel de Paris » « Hôtel de la Reine Elizabeth » et autre « Hôtel de Russie ». L'Hôtel de Londres ne déroge donc pas à la règle.
Le Mont-Dore thermal
Les Celtes puis les Romains utilisent déjà les eaux des monts d'Auvergne pour leurs propriétés sur la santé.
Au Moyen âge, cette pratique a tendance à disparaître sauf justement au Mont-Dore où l'on continue à soigner les affections pulmonaires et rhumatismales. L'accès est alors gratuit et la fréquentation très populaire.
Au XIXe siècle, le capitalisme naissant commence à s'intéresser à cette richesse naturelle et les stations thermales comme La Bourboule et le Mont-Dore vont se développer surtout à partir de 1830. Commenceront alors à se créer des casinos, des hôtels, autour des établissements de soins.
Parmi les curistes célèbres qui ont fréquenté les eaux du Mont-Dore, citons : la marquise de Sévigné, le marquis de Mirabeau (père du fameux orateur), Georges Sand, Alfred de Musset, Honoré de Balzac, Anatole France, Marie de Hohenzollern-Sigmaringen (mère du roi des Belges Albert 1er), Marie de Saxe-Cobourg-Gotha (reine de Roumanie), Marcel Proust, Georges Clemenceau, le maréchal Jean de Lattre de Tassigny …
De plus, deux princesses de sang royal français firent des séjours au Mont-Dore : la duchesse d'Angoulème, fille de Louis XVI et de Marie Antoinette et la duchesse de Berry belle-fille du roi Charles X. Ces deux dernières possèdent une rue dans la station. Tout comme Georges Sand qui suivit une dizaine de cures à la fin de sa vie. Celle-ci écrivit un de ses romans Jean des Roches en prenant comme sujet la station du Mont-Dore. De son côté, Anatole France publia Jocaste dont l'action se situe également au Mont-Dore et dans les environs
Le Palace Sarciron, aujourd’hui résidence locative privée, est l'un des derniers témoins de l'époque florissante du thermalisme montdorien. Œuvre de l'architecte clermontois Louis Jarrier, il ouvrit ses portes en juin 1907. Fréquenté par le gotha européen, les artistes, les princes d'Asie, les grandes familles d'industriels et de banquiers, il était doté de 300 chambres et suites où travaillaient plus de 200 employés. Le Sarciron fut longtemps considéré comme l'un des cinq plus grands palaces de France jusqu'à sa fermeture en 1953.
Le Mont-Dore sportif
Le ski a vu le jour en 1902 en Auvergne sur l'autre versant, à Besse en Chandesse, sous l'impulsion de l'abbé Blot qui, de retour d'un voyage en Autriche, fera importer deux paires de ski. II initiait ses paroissiens au ski en leur prêchant l'utilité de cet outil qui permettait de se déplacer de ferme en ferme et de hameau en village. La fièvre blanche fera effet de boule de neige et le Mont Dore deviendra la troisième station de France après Chamonix et Megève.
Les années avant guerre seront les plus belles, le Mont Dore deviendra le champ de neige parisien, vedettes, célébrités et personnages médiatiques de l'époque se bousculeront sur les pistes de skis.La grande guerre mettra un coup de barre à cette période de prospérité. Après la guerre, les sport d'hivers se démocratiseront, une clientèle moins aisée pourra bénéficier du bienfait du ski.
Construit en 1936, le téléphérique du Sancy n°1 est installé au Mont-Dore, après une commande de l'aviateur Dieudonné Costes.
Le funiculaire du capucin est le plus ancien funiculaire à traction électrique de France. Inauguré en 1898 et classé à l'Inventaire des Monuments Historiques. Il fonctionne encore aujourd'hui en son état originel.